Ollignies

  Cité du Hainaut, dépendant à l'origine de la châtellenie d'Ath; ensuite du département de Jemappes sous la domination française et actuellement de la province de Hainaut, de l'arrondissement de Soignies et de la ville de Lessines. Ollignies a appartenu au diocèse de Cambrai jusqu'en 1802, date à laquelle elle passe sous celui de Tournai.

«Faute d'étude lui ayant été consacrée, on ne sait pratiquement rien sur l'Histoire de ce village dont le territoire n'a donné lieu jusqu'à présent à aucune découverte archéologique. Cité pour la première fois en 1143, Ollignies constitua, sous l'Ancien Régime, un arrière-fief de la seigneurerie puis comté de Boussu. A côté de la seigneurerie principale dont la succession exacte des familles l'ayant détenue reste à établir, on trouvait celle de (la) "Florbecq" ou "Flobecq" qui semble avoir eu une certaine importance. Collateur de la cure de l'église paroissiale dédiée à Sainte Agathe et partageant les dîmes avec le curé, l'abbaye de Ghislenghien possédait également des biens dans la localité et notamment une partie des bois dont celle-ci était largement couverte. Les défrichements effectués permirent d'accroître les terres de cultures, Ollignies ayant toujours été une commune essentiellement rurale.

 

Ollignies sur la carte de Ferraris, 1777. Notez les grands bois entre Ollignies et Ghislenghien.
Ollignies sur la carte de Ferraris, 1777. Notez les grands bois entre Ollignies et Ghislenghien.

 

Avec l'agriculture, la fabrication des toiles de lin fut longtemps l'une des principales activités des habitants qui au XIXèS., tiraient également leurs ressources du commerce du bois et de l'extension de la culture de la chicorée qui alimentait une petite industrie. Dans les dernières années du siècle, se développa aussi la production du tabac qui, caractéristique de la région de Lessines-Flobecq et limitée d'abord aux besoins locaux, devint très florissant avant et pendant la première guerre mondiale, mais connut par la suite un recul dû à la concurrence étrangère, au tassement des prix et à la transformation du milieu agricole qu'a introduite la mécanisation. Dans les années soixante les agronomes de l'Etat ont toutefois encouragé le maintien de cette culture qui peut constituer un appoint idéal pour une agriculture basée sur des petites et moyennes exploitations. Actuellement, les exploitations agricoles sont davantage orientées vers l'élevage -en grande extension depuis le début du siècle- tout en continuant à réserver une place de choix aux céréales et aux plantes industrielles. Pour le reste, signalons qu'une centaine de personnes sont occupées dans deux petites entreprises, l'une spécialisée dans l'ameublement et l'autre dans la fabrication de matériaux de construction et de travaux publics».

    

Population :

1801 : 905

1846 : 1.412

1910 : 1.622

 

1961 : 1.346

1976 : 1.296

 

 

 

Ollignies au XIXe siècle

  Les plans cadastraux POPP réalisés entre 1842 et 1879 pour le Hainaut fournissent une représentation très précise des villages dans la seconde moitié du 19e siècle.

On remarque que l'actuelle Chaussée Victor Lampe est encore très peu bâtie. L'église apparaît très nettement, sous son ancienne forme évidemment. La place est maintenant bien dessinée alors qu'au 18e siècle (carte Ferraris ) il s'agissait encore d'une pâture communale. La  rue Emile Vandervelde qui sépare l'église et la cure, n'existe pas encore.

Quelques monuments remarquables d'Ollignies

Le château d'Ollignies

Face arrière du château d'Ollignies devenu pensionnat
Face arrière du château d'Ollignies devenu pensionnat

  Situé le long de l'actuelle Chaussée Victor Lampe, construit sur un site du 13e siècle, le château des comtes d'Arberg aussi appelé " de la Morlière " devint en 1860 un pensionnat de soeurs (ou Dames) Bernardines avant d'être acquis par les établissements Devresse.  

La chapelle Notre-Dame de la Drève

Chapelle de la Drève
Chapelle de la Drève

Comme son nom l'indique la chapelle de la Drève se dresse le long de l'avenue qui prolonge les bâtiments du château par l'arrière, à l'orée du bois. Elle est dédiée à Notre-Dame et aussi à Sainte Apolline que l'on invoque contre les maux de dents. Datée de 1750 elle fut restaurée grâce au mécénat de l'artiste Lessinois Paul Rouge et remise en place en 2007. Le doyen De Ketele procéda à la bénédiction et Me Chevalier - l'un de nos anciens présidents - fit un petit discours sur l'histoire de l'édicule. Notre fanfare assura la partie musicale de la cérémonie.    

Ces petits oratoires sont nombreux dans la région de Soignies où ils portent le nom de "potales".

 

Curieusement la carte de Ferraris ( 1777 ) généralement très précise n'indique rien à cet endroit alors que le plan cadastral POPP ( +/-1860 ) mentionne une glacière. Vraisemblablement un bâtiment semi-enterré semblable à celui de l'Hôpital ND à la Rose ou du château de Louvignies et destiné aux besoins du château tout proche.      

Longeant le château du village, la fanfare se rend vers la Chapelle de la Drève pour célébrer sa consécration. Juillet 2007.
Longeant le château du village, la fanfare se rend vers la Chapelle de la Drève pour célébrer sa consécration. Juillet 2007.

La Gare d'Ollignies au 19e siècle

L'ancienne église d'Ollignies

Pour en savoir plus:

 

Un érudit local, Me Jacques Chevalier, a écrit de nombreux articles sur l'histoire d'Ollignies et/ou de Lessines. La liste complète et les références exactes peuvent être trouvées sur la page dont voici l'adresse .

http://195.83.94.105/Bibliographie/recordlist.php?-skip=1030&-max=25

Une curiosité topographique - A.P. 2009

L' "Ovale d'Ollignies"
L' "Ovale d'Ollignies"

Google Earth fournit une photo par satellite de la Terre entière. Si l'on introduit "Ollignies" dans le moteur de recherche, on voit apparaître une structure ovale très curieuse qui évoque le cratère d'une météorite , un ancien site de carrière ou la fameuse "roue d'Enserunne". Cet ensemble de parcelles se situe dans les champs à droite en descendant de l'autoroute vers Ollignies, la partie Sud-Est de ce tracé constituant la limite avec Ghislenghien.  

Cette vue aérienne plongeante ne vous rappelle rien ?

"Nous sommes en 2011 après J.C. Toute la Gaule Belgique est envahie par les Flamains. Toute? Non, car un petit village résiste encore et toujours à l'envahisseur, et la vie n'est pas facile pour les garnisons de Godferdum, Nomdedum et Tartamatum."   

Du sol l'ovale est presque indiscernable et ne se remarque que par une suite de drains, ruisseaux, clôtures et bosquets. 

Partie Sud: ruisseau de l'avant-plan, en fond la partie Nord-Ouest formée de bosquets et fourrés; à l'arrière on devine les collines de Grammont.   

De profundis ...

Grâce à nos édiles communaux ce magnifique site agricole - l'endroit d'où l'on pouvait admirer toute la plaine entourée par les collines - est maintenant devenu une sorte de Guantanamo hideux. Vive le gros capital !!! On n'a pas non plus hésité à mettre en danger la vie des automobilistes par de nombreux travaux accomplis sans le moindre égard pour la circulation ainsi que par un rond-point particulièrement mal signalisé, mal conçu et mal réalisé. Il y a d'ailleurs déjà eu au moins 2 accidents à cet endroit.  Encore un chantier Dégueulasse de ...  ...

Espérons que nos édiles auront reçu une petite dringueille pour leur peine, sinon le site aura été saccagé , et les navetteurs mis en danger vraiment pour rien.